Les défibrillateurs autonomes externes (DAE) fleurissent dans tous les établissements recevant du public (ERP) mais qu’en est-il des formations ??
RAPPEL :
Paru au JORF n°0295 du 21 décembre 2018.
Décret n° 2018-1186 du 19 décembre 2018 relatif aux défibrillateurs automatisés externes
Article 1 :
« Art. R. 123-57.-Sont soumis à l’obligation de détenir un défibrillateur automatisé externe, les établissements recevant du public qui relèvent :
1° Des catégories 1 à 4 mentionnées à l’article R. * 123-19 du code de la construction et de l’habitation ;
2° Et parmi ceux relevant de la catégorie 5 :
- a) Les structures d’accueil pour personnes âgées ;
b) Les structures d’accueil pour personnes handicapées ;
c) Les établissements de soins ;
d) Les gares ; - e) Les hôtels-restaurants d’altitude ;
f) Les refuges de montagne ;
g) Les établissements sportifs clos et couverts ainsi que les salles polyvalentes sportives. »
Article 2 :
Les propriétaires des établissements recevant du public, mentionnés à l’article L. 123-5 du code de la construction et de l’habitation installent le défibrillateur automatisé externe au plus tard :
1° Le 1er janvier 2020 pour les ERP de catégories 1 à 3 ;
2° Le 1er janvier 2021 pour les ERP de catégorie 4 ;
3° Le 1er janvier 2022 pour les ERP de catégorie 5.
Quelques chiffres en France :
– Chaque année, 50 000 personnes meurent prématurément d’arrêt cardiaque.
– Le taux de survie à un arrêt cardiaque est de 2 à 3 %.
– Sans prise en charge immédiate, plus de 90 % des arrêts cardiaques sont fatals.
– 8 fois sur 10, l’arrêt cardiaque survient devant témoin, mais moins de 20 % de ces témoins font les gestes de premiers secours. Or 4 victimes sur 5 qui survivent à un arrêt cardiaque ont bénéficié de ces gestes simples pratiqués par le premier témoin.
Ce que l’on sait sur l’arrêt cardiaque et la défibrillation :
– Les chances de survie diminuent de 10 à 12% par minute.
– L’intervention d’une personne pratiquant la Réanimation Cardio-Pulmonaire (RCP) et la défibrillation peuvent augmenter les chances de survie de 5% à plus de 50%.
– Lorsqu’un choc est administré par un DAE dans les 3 premières minutes suivant l’ACS, les chances de survie peuvent atteindre 75%.